• LAFOSSE-MARIN Famille dont le patronyme à l’origine est « de La Fosse » et qui se transforma à la Martinique en « Lafosse ». Anciennement établie dans la paroisse de Bray (aujourd’hui commune de Mortrée, chef-lieu de canton de l’Orne) dans la proximité immédiate de l’ancienne ville épiscopale de Sées, elle pourrait relever de la descendance des « de La Fosse » que les actes les plus anciens mentionnent sous ce patronyme et dont l’ancienneté de leur implantation en ce lieu est attestée par deux documents : - le premier rédigé en l’année 1430 est de nature fiscale et se rapporte à une liste des redevables de l’impôt de fouage sur la paroisse de Bray. Parmi les vingt-trois feux nous trouvons deux Jean de La Fosse (le père et le fils ou deux cousins) ainsi que des Bézier et Pollard, familles alliées,

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    - le second est de 1551 - il s’agit d’un aveu de terre du 4.8.1551 rendu par « messires Vincent et Clément de La Fosse frères » pour des terres à Bray, seigneurie de Cléray (Réf. A.D. Orne, liasse 2E 41/16). Au milieu du XVIe siècle, la famille de La Fosse est composée de cinq foyers, tous apparentés comme en témoignent les actes de notaires retrouvés : trois d’entre eux, Lucas, Guillaume, et Pierre de La Fosse, paraissent être frères. Leur descendance masculine s’éteignit à la fin du XVIIIe siècle - Guillaume de La Fosse, un de leurs descendants fut étudiant au collège de Sées (1662) puis prêtre en cette ville. Les deux derniers semblent être leurs cousins ; il s’agit de Pierre dont la descendance s’éteignit et de Michel, père de Jean de La Fosse, lequel semble être le père de François à partir duquel la filiation directe de la famille créole est prouvée.

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    On ne connaît pas la parenté exacte qui lie la présente famille à celle du père Lafosse qui fut, dans les premières années du XIXe siècle, le fondateur des soeurs de l’Éducation Chrétienne et dont la cause de béatification est introduite en Cour de Rome. Le père Lafosse était originaire d’une commune non éloignée de Mortrée : Montreuil-au-Houlme, qui est à 20km, mais dont les registres d’état civil ne remontent pas au-delà du XVIIIe siècle. Dans ces conditions, seule une recherche plus approfondie dans le notariat permettrait de préciser les liens éventuels. Branches diverses : Lafosse , de Lafosse , Lafosse-Marin. Origine et date d’arrivée : Normandie (Mortrée) - 1820. Acquisitions : François : une boulangerie, 7.500F, (Me Lantibois Cabagne, 27.8.1881 - HYPS 225 61/358/30) ; une msn, 5.000F, (HYPS 240 341/504/12, 30.9.1896) ; Marin : imm, 7.000F, (Me SaintCyr, 29.6.1875 - HYPS 219 290/294/58) ; Rivière-Pilote : imm, sur adjn du 1.6.1875, 2.300F, (HYPS 219 234/294/2) ; une msn, 3.000F, (Me Duchamp de Chastaigné, 29.9.1875 - HYPS 219 448/296/57) ; l’habt suc « Saint-Pons » de 116ha 34a 40ca, 65.000F, (Me de Crény, 22 & 25.9.1877 - HYPS 221 148/319/1) ; un imm + une msn + un bâtiment, 21.500F, (Me de Crény, 27.11.1879 - HYPS 223 471/358/3) ; l’habt suc « la Josseaud ou les Palmistes », sur adjn du 14.12.1880, 55.200F, (HYPS 225 1/349/61) ; la pdt « la Bonne Source » de 15ha 50a, 6.800F, (Me Saint-Cyr, 17.3.1883 - HYPS 227 107/374/40) ; la pdt « la Bonne Source » de 15ha 50a, 5.957F 22c, (Me Saint-Cyr, 7.4.1884 - HYPS 228 284/385/37) ; un imm, 2.500F, (Me Baudin, 23.9.1896 - HYPS 240 401/505/8, 10.11.1896) ; Saint-Pierre : un fonds de commerce de boulangerie exploité au quartier du Mouillage + le droit à la licence de boulanger, 20.000F, (Me Jouque, 10.8.1876 - HYPN 303, 277.326/24). Ventes : François : un imm, 3.000F, (Me Capoul, 5.8.1898 - HYPS 242 306/520/60) ; Marin : 1/4 d’une pdt de 5ha 17a 4ca, 150F, (Me Esch, 17.9.1853 - HYPS 192 588/112/4) ; une habt sise au lieudit le Morne Gonnier de 9ha 69a 45ca, 3.000F, (Me Esch, 20.10.1855 - HYPS 194 667/132/47) ; un imm, 5.700F, (Me Saint-Cyr, 20.1.1879 - HYPS 223 40/330/59) ; Rivière-Pilote : un imm + une msn + un bâtiment, 21.500F, (Me de Crény, 27.11.1879 - HYPS 223 471/358/3) ; la pdt « la Bonne Source » de 15ha 50a, 5.957F 22c, (Me Saint-Cyr, 7.4.1884 - HYPS 228 284/385/37) ; la pdt « la Bonne Source » de 15ha 50a, 5.000F, (Me Saint-Cyr, 22.12.1888 - HYPS 232 500/427/31) ; Sainte-Luce :

    une pdt plantée de caféiers sur 64a 63ca et le reste en halliers de 2ha 58a 52ca, 2.611F 11c, (Me Caillet La Carrière, 24.1.1835 - HYPS 176 24/1/1835). Alliances : Bayon STLC 1829 , Bézier 1670 , Colin RPLT 1876, RPLT 1879 , Collin RPLT 1881 , Dejean RPLT 1899 , Féron 1769 , Feunot MRN 1861 , Garcin MRN 1836, RPLT 1872 , Gorney 1750, Lecocq 1798 , Le Masle 1722, Lepistre 1784 , Pollard 1694..

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     Filiation directe :

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    I - François de La Fosse, né vers 1640, habitant la paroisse de Bray (aujourd'hui commune de Mortrée dans l'Orne), probablement fils de Jean et de Françoise Loublier (mariés vers 1636), mourut avant le 14.5.1694 jour du mariage de son fils. Vers 1670, il épousa Renée Bézier, décédée à Bray le 6.6.1699 âgée d'environ 50 ans, issue d'une famille anciennement établie dans la région et plusieurs fois alliée aux La Fosse. De cette union vinrent au moins trois enfants, dont un fils :

    II - Jean de La Fosse, né à Bray vers 1670, rendit aveux de terre à Belfonds devant les notaires de Bray le 25.7.1695, et le 14.6.1698 pour des biens provenant du chef de sa femme. Marié à Bray le 12.9.1694 (contrat reçu le 14.5. devant les notaires de Bray) à Renée Pollard, de la paroisse voisine de Cléray (aujourd'hui commune de Belfonds), décédée à Bray, village de la Petite Fosse, le 7.8.1741 âgée de 70 ans, fille de Charles et d'Anne Esnault, d'où quatre enfants, dont deux fils : Jean ; et :

    III - François de La Fosse, né à Bray le 26.5.1697, marié à Cléray le 31.1.1722 à Françoise Le Masle, née à Cléray le 7.8.1698, fille de Jacques et de Barbe Lorel, d'où cinq enfants, dont deux fils : Jean, né en 1725, auteur de la branche dite de Montmerrei (village voisin), ancêtre de la famille subsistante en métropole et fixée au début du XXe siècle dans le département de la Manche, (marié en 1750 à Françoise Gorney) ; et :

    IV - Jean François de La Fosse, né à Bray le 12.10.1737, décédé à Mortrée le 18.10.1803, âgé de plus de 66 ans. Marié à Bray en premières noces le 4.4.1769, à Marie Catherine Féron, née vers 1743, décédée à Bray le 1.1.1784, fille de Gilles et de Catherine Buisson, puis en secondes noces en 1784 (contrat reçu le 23.11. devant les notaires de Bray) à Anne Lepistre, décédée à Mortrée le 14.12.1789, fille de Jacques et de Françoise Chappey. Six enfants naquirent des deux mariages, dont : du premier lit :

    V - Pierre Jean François de La Fosse, né à Bray le 18.7.1776. Il avait 22 ans lorsqu'en l'an VII fut décidée la levée de 200.000 hommes pour renforcer les troupes destinées à combattre les Autrichiens et les Prussiens ; sa qualité de jeune marié lui valut d'échapper à la mobilisation. Il mourut à Mortrée le 1.9.1851, âgé de plus de 75 ans. Il avait convolé en noces à Mortrée le 27 pluviôse de l’an VI ou 16.1.1798 (contrat reçu le 16 prairial de l’an VII ou 4.6.1799 par les notaires de Mortrée) avec MarieAnne Lecocq, née à Cercueil vers 1773, décédée à Mortrée le 7.12.1829, âgée d’environ 56 ans, fille de Jacques et de Marie Perreaux, d'où au moins six enfants, dont deux fils : Louis François Rémy, né à Mortrée le 2 fructidor de l’an IX ou 20.8.1801, auteur de la branche de L'Aigle, décédé à Sées le 4.10.1870, (marié à Marie Françoise Sebert, d’où postérité) ; et :

    VI - Marin François de La Fosse, alias Lafosse (à la Martinique), né à Mortrée le 12 pluviôse de l’an VII ou 31.1.1799, passa en l’île de la Martinique dans le cadre de son service militaire (six ans, 1820- 1826) et s'y fixa par mariage. Décédé au Marin le 19.12.1862, âgé de près de 64 ans, il avait épousé à la Martinique en premières noces à Sainte-Luce le 22.7.1829 (contrat reçu le 20 par Me Caillet La Carrière) Rosalie Bayon, dite Adée, créole de cette paroisse, née le 11.3.1797, y déclarée le 30.8., décédée au Marin le 6.8.1834, âgée de plus de 37 ans, fille de Jean Florent Pépin, lieutenant commissaire de la paroisse de Sainte-Luce, et de Rose Gonnier, dont il n'eut pas d'enfants, puis en secondes noces au Marin le 20.9.1836 Agathe Éléonore Garcin, créole de ladite paroisse, née le 5.2.1816, fille de Jean Baptiste et de Marie Louise Caillot Ferré.

    Du second mariage vinrent huit enfants, parmi lesquels deux filles : Arsène Arthémise Alice (mariée au Marin le 10.7.1861 à Jean Edouard Feunot, gendarme) ; Isabelle, dite Ulyssia (mariée à Louis Georges Hippolyte Collin, industriel, directeur de la rhumerie de la Galère à Saint-Pierre, d’où postérité) ; et trois fils : Emmanuel Ajax, créole du Marin, né le 8.3.1845, commerçant, propriétaire à Sainte-Lucie, pharmacien à Saint-Pierre, y décédé le 8.5.1902, (marié à Rivière-Pilote le 26.1.1876 à Eugénie Colin, créole de cette paroisse, née le 10.3.1856, décédée au Morne-Rouge en 1926, d’où postérité) ; Alphonse, commerçant à Rivière-Pilote, (marié à Louise Arthémise Colin, sœur d’Eugénie, d’où postérité) ; et :

    VII - Louis Arthur Lafosse (Marin), né au Marin le 13.11.1842, commerçant puis négociant, habitant propriétaire à Rivière-Pilote (habitations « Saint-Pons » et « la Josseaud) », y décédé le 13.2.1923, âgé de plus de 80 ans. Épousa à Rivière-Pilote le 26.11.1872 Marie Léonie Garcin, créole de RivièrePilote, née vers 1852, fille d'Emmanuel et de Catherine Théophilise Lefort des Marinières, d'où au moins neuf enfants, parmi lesquels une fille : Louise Agathe Marie Lucie, fixée en Indochine avec son mari, (mariée à Honoré Félix Dejean, créole du Robert, d’où postérité) ; et trois fils : Jean Justinien Alphonse, créole de Rivière-Pilote, né le 6.9.1888, y déclaré le 8.10., décédé au Lamentin le 11.8.1950, (marié à sa cousine germaine Marguerite Marie Léonie Lafosse, créole de Rivière-Pilote, née le 6.9.1878, y déclarée le 15.10.) ; et les deux autres qui suivent :

    VIIIa - Louis Emmanuel Ulysse Lafosse, alias Lafosse-Marin, créole de Rivière-Pilote, né le 6.10.1885, y déclaré le 5.11., comptable, puis industriel, décédé au Diamant le 31.10.1918, âgé de plus de 33 ans. Il avait épousé au Diamant le 25.8.1910 Amélie Cécile Henriette Marie Thérèse Hervé, créole du Macouba, née le 2.7.1886 et y déclarée le 4.8., décédée au Robert le 12.8.1974, âgée de plus de 88 ans, fille de Marie Pierre Henri et de Marie Élisabeth Alexandrine Henriette Marraud de Sigalony - Cf. notice Hervé, génération VII - d'où postérité subsistante.

    VIIIb - Joseph Emmanuel Lafosse-Marin, négociant au Lamentin, représentant des établissements Michelin à la Martinique, chevalier du mérite, croix de guerre, né à Rivière-Pilote le 19.3.1891, décédé au Lamentin le 2.1.1976, âgé de près de 85 ans. Marié au Lamentin le 29.12.1919 à Marie Louise Adèle Gallet de Saint-Aurin, créole de Trinité, née le 8.12.1898, décédée au Morne-Rouge le 12.7.1986, âgée de plus de 87 ans, fille de Jules Alexandre et d'Eulalie Aricie Gibert - Cf. notice Gallet de Saint-Aurin, génération VIb - d'où postérité subsistante.


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  • Dynasties familiales de Bourreaux

    par Etienne Pattou

    Dynasties familiales de Bourreaux

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    À partir de 1791, il n'y eut plus qu'un exécuteur par département.

     

    D'après le Dictionnaire de l'administration française de 1877-188540, la loi du 13 juin 1793 établit d'abord un « exécuteur des arrêts criminels » par département, chacun assisté de deux aides, sauf celui de Paris qui en avait quatre. Le bourreau était chargé « d'exécuter les arrêts prononçant la peine de mort ».

     

    Sous l'Empire et sous la Restauration, leur nombre fut réduit pour les amener à un par cour d'appel dès le Second Empire.

     

    En 1832, il fut également chargé « de pourvoir à l'entretien et à l'établissement des bois de justice » et il fut décidé de diviser par deux le nombre de bourreaux au fur et à mesure des mises à la retraite, et de supprimer les aides dans la plupart des départements.

    En 1849, il n'y avait plus qu'un « exécuteur en chef » par ressort de cour d'appel et un « exécuteur-adjoint » dans chaque département où ne siégeait pas une cour d'appel.

    Enfin, en 1850, il fut décidé que l'exécuteur en chef serait seul habilité à procéder et que les adjoints ne seraient plus assignés à des départements mais simplement à l'assistance de l'exécuteur en chef.

     

    Le décret d'Adolphe Crémieux du 25 novembre 1870 finit par uniformiser la charge en supprimant les bourreaux de province, ne laissant plus qu'un seul « exécuteur en chef » pour tout le territoire national, avec cinq « exécuteur-adjoints ». Seul le bourreau de Corse resta en fonction jusqu'en 1875. L'Algérie, alors française, gardant, quant à elle, une équipe d'exécuteurs qui lui était propre, jusqu'à l'indépendance du pays.

     

    Le bourreau n'était pas fonctionnaire, mais « agent contractuel de l'État ». Sa fonction ne paraissait pas sur les comptes de la nation, il ne percevait donc pas de salaire, mais des gages versés par le ministère de la Justice. Selon des estimations, un « exécuteur en chef » gagnait moins qu'une secrétaire, et ses « aides », moins que des balayeurs. Ainsi, le revenu que Marcel Chevalier tirait de sa fonction de dernier exécuteur en chef, était en 1979 de 40 833 francs annuels, soit l'équivalent de celui d'un ouvrier d'administration ou d'un employé de bureau. Il s'agissait là de la somme qu'il s'auto-attribuait sur les 180 000 francs que lui versait le ministère, le reste servant à entretenir les bois de justice et à payer ses adjoints. Comme ses prédécesseurs, il ne s'agissait pas de son métier principal, puisque lui-même était imprimeur typographe (il fut d'ailleurs élu « meilleur ouvrier de France » dans sa jeunesse). Chevalier disait lui-même « je travaille deux fois ». Il entra en fonction en 1976, et son contrat fut rompu en 1981.

     

    Quant à la transmission de la charge, elle se faisait toujours par cooptation (en France tout particulièrement), privilégiant les liens familiaux, survivance du système dynastique en vigueur depuis des siècles dans la profession, même si, selon Jacques Delarue, les candidatures spontanées ne manquaient pas auprès du ministère de la Justice. À défaut de transmission familiale, l'administration en la personne du directeur du département des arrêts criminels du ministère de la Justice utilisait la règle de l'ancienneté parmi les adjoints pour désigner le nouvel « exécuteur en chef ».

     

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  •  Léon Benjamin PILOU

    Conseiller Général Orne conseiller municipal de Sées

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    Né le 20 mars 1883 - Caudebec-lès-Elbeuf (76)

    Décédé le 13 août 1973 - Sées (61), à l'âge de 90 ans

     

    Facteur enregistrant à la gare de Sées

     Léon Benjamin PILOU    Conseiller Général Orne conseiller municipal de Sées

     

    Marié avec Célina Louise Marie BISSON Née le 12 octobre 1883 - Saires la Verrerie (61)

    Décédée le 7 octobre 1982 - Sees (61), à l'âge de 98 ans

    Institutrice à Sées au hameau de Saint-Laurent.

    parents des fils PILOU

    1°  Roland PILOU   

    Né le 22 juin 1912 - Sées (61)

    Décédé le 11 novembre 2011 - Le Mans (72), à l'âge de 99 ans

    Professeur de latin et de français ; militant socialiste, pacifiste, syndicaliste et associatif.

     Léon Benjamin PILOU    Conseiller Général Orne conseiller municipal de Sées

     

    Reçu au certificat d’études primaires à l’âge de 12 ans, Roland Pilou séjourna ensuite un an au collège de Sées puis devint pensionnaire au lycée d’Alençon jusqu’à l’obtention du baccalauréat “philosophie”, en 1932. Après deux années en classes préparatoires littéraires à Rennes, inscrit à la faculté des lettres de Caen puis en Sorbonne, Pilou poursuivit, de 1934 à 1943, des études supérieures de lettres classiques (français-latin) tout en étant maître d’internat au lycée du Mans, de novembre 1934 à 1937, et à celui d’Évreux (Eure), ensuite répétiteur au lycée de Versailles (Seine-et-Oise), aux lycées parisiens Montaigne et, de janvier 1942 à novembre 1943, Henri IV où il fit la connaissance de Georges Pompidou alors professeur agrégé de lettres dans cet établissement. Ses études supérieures furent entrecoupées en 1938 par son service militaire effectué à Compiègne et en 1940 par son rappel sous les drapeaux, qui le conduisit à Toulouse.

     

    Licencié ès-lettres en 1943, Pilou rejoignit aussitôt, comme professeur-adjoint, le Prytanée militaire de La Flèche, poste qu’il avait demandé pour des raisons de proximité familiale. De 1945 à 1948 il exerça au lycée Ronsard de Vendôme (Eure-et-Loir). Dans cette ville, en 1948, il épousa, mariage uniquement civil, Andrée Hamelin, fille d’un avoué. Le couple eut une fille.

     

    Titularisé professeur lors d’un bref séjour à Pithiviers (Loiret), Pilou fut nommé au Mans en 1949 où il enseigna à l’École Militaire Préparatoire Technique (EMPT) jusqu’en 1954, puis au lycée technique pendant quatre ans, enfin au lycée de garçons de 1958 jusqu’à sa retraite en 1973.

     

    Membre des Jeunesses socialistes SFIO et des Étudiants socialistes SFIO entre 1928 et 1934, Pilou assista à plusieurs congrès nationaux : à Strasbourg (1930), Limoges (1931), Toulouse (1932), Villeurbanne, Chamalières. De 1935 à 1939, alors qu’il était maître d’internat et adhérent à la SFIO, il collabora à La République sociale de l’Ouest, hebdomadaire de la Fédération socialiste de la Sarthe : pas moins de onze contributions entre le 26 avril 1935 et le 7 avril 1939. Signés “Roland Bergeline”, nombre de ses articles traitèrent de la défense nationale et de la paix à sauver, d’autres dénoncèrent « l’équivoque radicale ». L’un de ceux-ci, qui s’en prenait en 1937 à la politique déflationniste de Germain-Martin, lui valut les foudres des radicaux au plan national. Dans le même temps, Pilou collabora à l’organe du pacifisme intégral, La Patrie humaine : une dizaine d’articles entre le 26 avril 1935 et le 6 janvier 1939.

     

    Interdite sous Vichy, La République sociale de l’Ouest reparut à la Libération (quatorze articles de Pilou entre le 4 février et le 13 octobre 1945). À Vendôme, Pilou poursuivit son activité de publiciste dans les colonnes de l’organe de la fédération SFIO du Loir-et-Cher, Le Populaire du Loir-et-Cher, devenu La République sociale du Loir-et-Cher en septembre 1946 : une bonne trentaine d’articles entre le 30 novembre 1945 et le 27 décembre 1946 dont certains furent repris dans les organes des fédérations de la Sarthe et de l’Orne. Co-secrétaire de la Bourse du Travail, avec un ouvrier communiste, Pilou participa à l’organisation de cours pratiques destinés aux ouvriers, par exemple sur la défense de leurs droits. Lors des élections municipales d’octobre 1947 à Vendôme, Pilou rédigea la profession de foi de la liste SFIO. Robert Schuman répliqua aux propos contre le MRP qu’elle contenait. La liste eut deux élus. Pilou, qui y figurait en quatrième position, échoua de peu. Au Mans, alors qu’il enseignait à l’EMPT, Pilou signa ses articles du Sarthois, nouveau journal des socialistes SFIO de la Sarthe, du pseudonyme “Le Cartésien”. En désaccord avec la politique de Guy Mollet, il co-signa, avec, entre autres, son collègue du lycée technique François Le Hérissé, l’appel du “Comité sarthois pour le regroupement de la gauche” afin de « substituer une économie socialiste à une économie capitaliste », texte rendu public en novembre 1954. Ayant quitté la SFIO, un temps secrétaire fédéral de l’Union de la gauche socialiste, Pilou assista au premier congrès de la Nouvelle Gauche. Au début des années 1960, il se retira de la vie politique active.

     

    Au cours de sa carrière d’enseignant, Pilou adhéra au Syndicat des personnels de l’enseignement secondaire quand il était répétiteur, au Syndicat de l’enseignement secondaire ensuite. Pendant les quelques années passées dans l’enseignement technique il rejoignit le Syndicat national de l’enseignement technique. Il assista au premier congrès de la Fédération de l’Éducation nationale (25-27 mars 1948). Au Mans, comme à Vendôme auparavant, il représenta le SNES dans les instances départementales de la FEN. Ulysse Dominé aurait vu en lui son successeur au secrétariat de la FEN dans la Sarthe. Mais ce poste était alors dévolu à un instituteur. Le 18 mars 1960, lors du meeting organisé au Mans par le Conseil sarthois du Mouvement de la paix, en riposte aux journées d’Alger de janvier et février, Pilou siégeait sur l’estrade en tant que représentant du SNES.

     

    Pendant vingt ans, Roland Pilou tint, sous son vrai nom, la chronique littéraire de La Voie de la paix (devenue L’Union pacifiste), l’organe de l’Union pacifiste de France. En 1964, en révélant que le négationniste Paul Rassinier, membre de cette Union, avait accordé une interview à Rivarol, feuille d’extrême droite qui, dans son numéro du 16 avril de cette année, le présenta comme « l’historien des camps de la mort », Pilou précipita le processus d’exclusion, objet de débats internes, engagé à l’encontre de ce dernier, qui, au final, préféra démissionner.

     

    De 1963 à 1993, dans l’édition sarthoise d’Ouest-France, Pilou rendit compte des principales manifestations culturelles du Mans : conférences, pièces de théâtre, concerts, etc. Grand défenseur de la « tradition » en littérature, adversaire de toute « innovation » en matière théâtrale, plus généralement hostile à « l’esprit soixante-huitard », au début des années 1970 il stigmatisa les mises en scène et le jeu des acteurs de “La Comédie de l’Ouest”, compagnie qui, installée dans la Maison de la Culture de Rennes, faisait alors des tournées dans la région.

     

    Auteur d’un mémoire de Diplôme d’études supérieures sur le thème de l’eau dans l’œuvre de Maupassant, Pilou publia des nouvelles et un roman dont l’action se situe en Normandie, ainsi que diverses études érudites locales pour des sociétés savantes du Loir-et-Cher et de la Sarthe. Il rédigea le bulletin de l’Amicale des Normands de la Sarthe, association qu’il présida de 1981 à 1993.

     

    Ses obsèques civiles eurent lieu le 16 novembre 2011 dans la plus stricte intimité, à Coulaines, commune voisine du Mans où il résidait depuis les débuts de sa retraite.

    ***************************

    2°  Jean Jacques PILOU   

    Né le 31 mai 1925 - Sées (61)

    Décédé le 7 février 2000 - Le Mans (72), à l'âge de 74 ans.

    fut arrêté par la police française dans les débuts de l’Occupation, alors qu’il était lycéen à Alençon. Condamné à seize mois de prison, il fut enfermé à Caen dans une prison française, puis à Troyes dans une prison allemande. Plus tard, réfractaire au Service du travail obligatoire, il se cacha dans le Domfrontais. Après la Libération, il travailla à l’EDF. Communisant, il milita à la CGT

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  • De la bretagne au Rocher en passant par la Normandie

    lien qui me rapproche de Monaco page perso

    de Goyon Matignon a Grimaldi

     

    Le pays Matignon

     

     

    Descendance de GOYON a Nicolle en passant par les Grimaldi..

    La maison de Goyon (ou de Goüyon) est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction féodale, originaire de Bretagne. La branche ainée de Matignon s'établit en 1421 en Normandie, accéda par mariage au trône de Monaco en 1731, en reprenant les nom et armes de la maison Grimaldi, et s'éteignit en ligne masculine en 1949. Le nom de Matignon fut relevé au xviiie siècle par la branche de Gacé, au xixe siècle par la branche de Saint-Loyal, puis, en 1921, par les ainés de la branche de Pontouraude.

     

    Cette famille donna sous l'Ancien Régime trois maréchaux de France et plusieurs évêques (Condom, Coutances, Lisieux).

     

    La famille Goyon possédait de temps immémorial le château de la Roche-Gouyon, dans les Côtes-d'Armor. Le nom Gouyon ou Goyon est apparemment un prénom, porté notamment par Goyon, premier banneret de Bretagne, qui, au xe siècle sous le duc Alain Barbetorte, aurait, selon les anciennes chroniques, chassé les Normands de la Bretagne dont ils s'étaient emparés en 931. Pour protéger le pays de leurs incursions, il aurait fait bâtir un château sur un rocher escarpé surplombant la mer, qu'il aurait appelé de son nom, le château de la Roche-Gouyon, lequel subsiste encore sous le nom de Fort la Latte.

    de Goyon Matignon a Grimaldi en passant par Nicolle

    La connaissance des ancêtres de cette famille s'est perdue au fil du temps, mais les cartulaires des abbayes de Saint-Jacut et de Saint-Aubin, dont ils sont les fondateurs, ainsi que les annales de Bretagne, nous ont conservé le nom de quelques Goyon des premiers siècles.

     

    L'an 1057, un Goyon se trouva aux États de Bretagne, tenus par Éon Ier de Penthièvre, où il se plaignit qu'on lui disputait la préséance que ses pères y avaient eue en qualité de premiers bannerets. Bertrand d'Argentré dit de ces bannerets, « qu'il falloit qu'ils fussent d'un grand état et bien riches, pour nourrir et entretenir à leurs gages et leurs dépens, nombre de Gentilshommes à cheval pour le service du Prince ». Étienne Goyon fonda le prieuré de Saint-Valeri.

     

    Denis Goyon, qui vivait encore l'an 1125, fit de grands dons à l'abbaye de Saint-Jacut, fondée par ses ancêtres. Guigues et Seldwin Goyon sont nommés entre les chevaliers et écuyers pris dans la tour de Dol par le roi d'Angleterre (Henri II) l'an 1173.

     

    Damette Goyon, fille de Robert Goyon, et petite-fille de Godefroi Goyon, fit une donation à l'abbaye du Mont-Saint-Michel l'an 1218. Ces fondations et un grand nombre d'autres nous fournissent des présomptions de l'ancienneté de cette famille.

     

    Lignées Maison Grimaldi Branches de Matignon de la Moussaye de Beaucorps du Vaurouault des Rochettes des Briands de Launay-Comatz de Miniac de Vaudurand de Pontouraude de Saint-Loyal de Beaufort de la Bouëtardaye.

     

    Pays ou province d’origine Bretagne.

     

    Fiefs tenus Matignon, Torigni-sur-Vire, Gacé, Saint-Lô, Estouteville, Valentinois

     

     

     

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