Actes & Registres :

 

Pour faire sa généalogie on part en quête de toutes sortes de papiers et d'informations. En débutant, il faut s'adresser aux mairies pour les actes de moins de 100 ans, vous les envoyer leur incombe à condition de prouver que vous êtes un descendant en ligne directe.

 

Mais répondre à une demande d'actes de plus de 100 ans n'est absolument pas une obligation pour elles. Parfois elle le font et le facturent, c'est légal. En cas de refus vous ne pouvez émettre aucune réclamation à leur encontre.

 

Le mieux est d’aller aux archives départementales où se trouvent les registres de plus de cent ans, en général ce sont les microfilms que vous pourrez voir avec la possibilité d’en obtenir une copie papier si le lecteur est équipé de ce système. Les photocopies des registres sont interdites, mais les photos sans flash en principe autorisées. Renseignez-vous auprès du responsable de salle de lecture.

 

Certaines mairies conservent une série des registres que vous pouvez demander à consulter. Mais là il peut arriver qu'on refuse par exemple en vous opposant le mauvais état des registres... parfois il s'agit d'un prétexte. Les petites communes n'ont pas de personnel disponible et d'endroit permettant la consultation sous surveillance. Certains entament alors un combat pour obliger les mairies à laisser utiliser les registres en se basant sur les textes de lois, mais ce n’est pas la meilleur solution.

 

Il est souvent plus simple d'aller aux archives départementales dans ces cas, ou si vous avez un centre mormon proche de chez vous, de commander pour un prix modeste les microfilms qui vous intéressent. (voir notre fiche « Mormons » pour consulter leur site), vérifiez si la commune qui vous intéresse ne fait pas partie de celles dont les archives ont été mises en ligne. Cela évolue en permanence. Voir par exemple le département de la « Mayenne CG53 » ou les « Côtes d'Armor ». Il y a également les dépouillements ponctuels des bénévoles ou des associations, notre site « Alliance-Généalogie » essaie d’en faire le recensement.

************************

Les noms de famille :

 

Pour ce qui concerne les registres d'état civil les patronymes sont en général correctement transcrits mais pas toujours. Tous ne savaient pas encore écrire au 19ème siècle, sous l'ancien régime encore moins.

 

Exemple d’une fratrie de 5 frères vers 1870 aucun n'a porté le même nom, phonétiquement on entend le même, mais leur forme écrite comporte 5 variantes. Ils se sont transmis de cette façon aux descendants.

 

Exemple : notre Mangin lorrain est devenu tour à tour en Alsace : Mogi, Machismes, Meschines, Mansching

 

Alors vérifier que votre ancêtre introuvable ne figure pas dans les registres mais sous une autre orthographe. Pensez aux accents régionaux qui modifiaient la prononciation et prononcez le patronyme pour tenter de retrouver ce qu'il a pu devenir...

 

Amnésie familiale :

 

Parfois un acte surtout de décès viendra jeter le doute sur une filiation ou parenté. Pourquoi ? parce que ceux qui vont faire la déclaration ne connaissaient pas toujours le reste de la famille ou croient se souvenir du nom des parents et commettent des erreurs. Mais même par la famille on peut lire des choses déconcertantes.

 

Exemple : lors de la mort d'un ancêtre, dans l'acte on lui a bien donné son père mais attribué la première femme de ce dernier, alors qu'il était du deuxième lit. Plus surprenant un autre ancêtre déclare le décès de son frère et dit ignorer qui étaient les parents alors qu'ils avaient les mêmes !

 

En cas de doute, d'homonymie ou de cas étranges élargissez vos recherches pour retrouver sur d'autres actes de cette famille les noms, les liens de parenté, les lieux et quand ils savent écrire les signatures. Elles peuvent être d'un vrai secours. Et souvenez-vous qu'on peut cousiner par les mères aussi, donc sous un patronyme différent et tenez compte d'éventuels remariages. Nous avons un ancêtre marié 3 fois avec des enfants de ses 3 mariages cela fait beaucoup de parenté emmêlée ! Pour les degrés de parenté, les dispenses voir nos fiches « Empêchements » et «  Liens de parenté ».

 

Il arrivait que par le biais de parrains et marraines, des frères et soeurs pouvaient avoir le même prénom officiel parce que deux parrains se prénommaient Charles ou deux marraines Catherine. Les filleul(e)s se retrouvaient avec leurs prénoms. C'est pourquoi on retrouve quelquefois noté dans un document Charles dit Louis par ex ou une Marguerite appelée Luce en famille pour différencier les 2 Charles etc...

 

Les actes de mariage et les contrats de mariage sont les plus exacts et en général les plus parlant. Les plus beaux actes de mariages sont ceux qui citent les parents et les gds parents ! Les actes de décès corrects sont également intéressants.

 

Tables décennales & registres :

 

En principe les tables listent bien les actes qui sont dans les registres mais l'erreur est humaine et il arrive qu'il y ait omission d'un acte dans la table. Si vous avez des raisons sérieuses de penser que l'acte est dans cette commune, il n’y a pas d'autre solution que de vérifier un ou plusieurs registres.

 

Pour les paroissiaux, vin de messe ou distraction, il peut y avoir également des erreurs et des actes manquants. Certains curés inscrivaient plusieurs actes à la file qui n'étaient pas du jour, ils en oubliaient. On trouve de temps en temps dans un acte mention d'un acte de notoriété qui remplace un acte manquant. Plusieurs témoins de l'époque de l'évènement, naissance, mariage, ...dont l'acte fait défaut affirmaient sous serment qu'il avait bien eu lieu dans les formes, des erreurs de sexe de l’enfant, des confusions entre les prénoms des parents et de l’enfant...

 

Un acte de mariage peut être dans la paroisse de la mariée (le plus souvent), parfois dans celle du marié ou dans celle où ils vivent par ex ils travaillent  dans la même localité, voir notre fiche « Mariage » pour " lettre ou certificat de recedo" parfois de "congé" ou de "remise" c'est le cas lorsque les conjoints sont de deux paroisses différentes.

 

Du 1er vendémiaire an VII (22.9.1798) au 7 thermidor an VIII (26.7.1800), les mariages ont lieu au chef-lieu du canton. Si vous ignorez le lieu du mariage (ou décès) regardez dans la commune où sont nés les enfants.

 

Les enfants naturels non reconnus à la naissance figurent en général sous le nom de leur mère, c'est plus tard s'il y a mariage et reconnaissance par leur père ou le mari de leur mère qu'ils changent de nom. Il arrive qu'ils ne soient inscrits que sous leur prénom qui se transmettra comme patronyme s'il n'y a pas reconnaissance.

 

En principe déclaration de naissance (par un tiers : ex sage-femme) citant le nom de la  mère ne vaut pas reconnaissance même de la mère. Dans les tables décennales ne vous contentez pas de relever votre ancêtre mais profitez-en pour noter ceux qui semblent être de sa parenté en cas de blocage vous aurez déjà des références pour regarder parmi les autres membres de la famille.

 

Dans les registres paroissiaux même chose, même si c'est plus compliqué sans tables ni index.

 

Autres ressources :

 

Si vous bloquez pensez aussi à aux recensements et aux listes électorales qui selon les années peuvent apporter de précieux renseignements, voir notre fiche « Recensements & élections ».

 

Pour les hommes ne négligez pas la possibilité de consulter leur dossier militaire vous y apprendrez même souvent quel était l'aspect physique de votre ancêtre, voir nos fiches : « Dossier 1914-1918 » et « Registre matricule ».

 

D'autres sources sont aussi disponibles dans les archives notariales, voir notre fiche : « Actes notariés ».